ActivitésOrganisation

LES ENJEUX ECONOMIQUES DE LA PREMIERE CONFERENCE MARITIME DE LA CEEAC

Selon plusieurs sources, l’économie bleue peut engranger 1.500 et 3.000 milliards de dollars chaque année. L’exploitation durable des ressources des océans, des mers, des lacs et des rivières pourrait substantiellement contribuer à l’économie mondiale.

Au niveau continental, dans sa Décision adoptant la Stratégie Africaine Intégrée pour
les Mers et les Océans à l’horizon 2050 (Stratégie AIM 2050 , la 22ème Conférence
des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’UA tenue à Addis Abeba (Ethiopie) le 30
janvier 2014 « reconnait que les océans et les mers de l’Afrique sont
indispensables au développement durable du continent et qu’ils occupent une place
cruciale dans l’Agenda de développement post-2015 et la formulation des Objectifs
de Développement Durables (ODD) ; et invite les Communautés Economiques
Régionales et les mécanismes régionaux à élaborer et d’adopter une stratégie
régionale de lutte contre la piraterie, les vols à main armée et les autres activités
illicites commis en mer, en cohérence avec la Stratégie AIM 2050 ».
En effet, la Vision stratégique générale de la Stratégie AIM 2050 vise à favoriser la
création de plus grandes richesses à partir des océans et des mers d’Afrique en
développant une économie bleue florissante, durable, sécurisée et respectueuse de
l’environnement. Cette vision est illustrée à travers plusieurs évènements de haut
niveau, comme le sommet extraordinaire des Chefs d’Etat et de Gouvernement sur la
sécurité et la sureté maritimes et le développement en Afrique, le lancement du
Fonds Bleu pour le Bassin du Congo et la Conférence de haut niveau sur l’économie
bleue durable, organisés respectivement à Lomé au Togo en 2016, à Marrakech en
2016 et en 2018 à Nairobi.


Présenté à la Conférence des Nations unies sur les changements climatiques, la
COP 22, en 2016 à Marrakech et entériné par l’Union Africaine en janvier 2017, le
Fonds Bleu pour le Bassin du Congo est un mécanisme de financement porté et
soutenu par 15 pays d’Afrique centrale et de l’est (Angola, Burundi, Cameroun,
Congo, Gabon, Guinée Equatoriale, Kenya, Ouganda, RCA, RDC, Rwanda. Sao
Tomé, Soudan du Sud, Tanzanie et Tchad et Zambie) et le Maroc. La Présidence du
Fonds Bleu pour le Bassin du Congo est assurée au nom de l’Union Africaine par de
SEM Denis SASSOU NGUESSO, Président de la République du Congo, Chef de
l’Etat.
Le Fonds Bleu pour le Bassin du Congo est destiné à financer les actions tendant à
la préservation de la biodiversité dans la région du bassin du Congo et la lutte contre
les changements climatiques. Il vise à permettre aux États de la sous-région
du Bassin du Congo de passer d’une économie liée à l’exploitation des forêts à une
économie s’appuyant davantage sur les ressources issues de la gestion des eaux, et
notamment de celle des fleuves et océans.

Au niveau interrégional, le sommet des Chefs d’État et de Gouvernement de la CEEAC, de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et de la Commission du Golfe de Guinée (CGG), qui s’est tenu à Yaoundé (Cameroun) les 24 et 25 juin 2013 a donné lieu à la signature de trois instruments différents :

• Une déclaration des Chefs d’État et de Gouvernement par laquelle ceux-ci
demandent notamment aux Communautés Economiques Régionales d’établir un
cadre intercommunautaire de coopération, et aux États de renforcer leurs capacités
répressives et de « mettre en place des structures de coordination de l’Action de
l’État en mer ». C’est également par cette déclaration qu’ils ont choisi d’implanter le
Centre Interrégional de Coordination à Yaoundé.


• Un mémorandum d’Entente entre la CEDEAO, la CEEAC et la CGG pour
fonder leur coopération en la matière. Par ce mémorandum, les Communautés
Economiques Régionales (CER) s’engagent à mettre en œuvre une meilleure
coordination entre leurs centres régionaux de sécurité et de sûreté maritimes,
pour une synergie des actions, à travers une mutualisation et une interopérabilité
des moyens communautaires.


• Un Code de conduite « relatif à la prévention et à la répression des actes de
piraterie, des vols à main armée à l’encontre des navires et des activités maritimes
illicites en Afrique de l’ouest et du centre ».

Comme on peut le constater, les Chefs d’Etat et de gouvernement de la CEEAC attachent du prix au développement de l’économie bleue comme source additionnelle des revenus et des richesses de la région.

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page