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L’architecture de Yaoundé

Les 24 et 25 juin 2013, s’était tenu à Yaoundé, en République du Cameroun, le sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC), de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et de la Commission du golfe de Guinée (CGG) pour l’adoption des documents stratégiques relatifs à la sûreté et à la sécurité maritimes dans le golfe de Guinée, dans le cadre de la mise en œuvre de la Résolution 2039 (2012) du Conseil de sécurité des Nations unies.

Lors de ce sommet, les chefs d’Etat et de gouvernement :


– Ont adopté le code de conduite relative à la prévention et à la répression des actes de piraterie, des vols à main armée, à l’encontre des navires et des activités maritimes illicites en Afrique de l’Ouest et du Centre, signé en séance par les ministres des Etats de l’Afrique centrale et de l’Ouest ;
– Ont adopté le mémorandum d’entente entre la CEEAC, la CEDEAO, et la C.G.G. sur la sûreté et la sécurité dans l’espace maritime de l’Afrique centrale et de l’Afrique de l’Ouest, signé en séance par le secrétaire général de la CEEAC, le président de la Commission de la CEDEAO et le secrétaire exécutif de la CGG ;
– Ont adopté et signé une Déclaration sur la sûreté et la sécurité dans l’espace maritime commun dite « Déclaration de Yaoundé ».

Cet ensemble d’instruments a inspiré l’élaboration de l’architecture de Yaoundé, illustrée par le schéma ci-dessous.

L’architecture de la sûreté et sécurité maritime inspirée des actes de Yaoundé se compose du Centre interrégional de coordination (CIC) de Yaoundé, structure d’échange d’informations et de coordination qui fait la jonction entre le Centre régional de sécurité maritime de l’Afrique centrale (CRESMAC) et le Centre Régional de sécurité maritime de l’Afrique de l’Ouest (CRESMAO).

Placé sous la responsabilité d’un directeur nommé, conformément au Mémorandum d’entente de Yaoundé, le CIC a pour missions principales de :

  • coordonner les réponses régionales en matière de sécurité et de sûreté maritime ;
  • faciliter l’échange d’information entre les marines nationales ;
  • promouvoir l’harmonisation des textes d’application du droit maritime, notamment ceux relatifs à la lutte contre la piraterie ;
  • renforcer les capacités du personnel civil et militaire des deux régions.

Chaque communauté économique régionale est dotée de zones maritimes opérationnelles dont les activités sont coordonnées au sein des Centres Multinationaux de Coordination (CMC). Le CRESMAC et le CRESMAO couvrent respectivement deux et trois Centres Multinationaux de Coordination (CMC), correspondant au nombre des zones maritimes opérationnels de leur ressort.

Le CRESMAC couvre deux zones maritimes :

  • la Zone D, avec le CMC situé à Douala, composée du Cameroun, du Gabon, de la Guinée équatoriale et de Sao Tomé-et-Principe ;
  • la Zone A, dont l’installation du CMC est prévue en Angola (Luanda) et n’est pas encore opérationnelle, regroupe l’Angola, la RDC et le Congo (pour les États côtiers).

Le CRESMAO, couvre trois zones maritimes :

  • la Zone E, avec le CMC situé à Cotonou (Bénin), composée du Nigéria, du Togo, du Bénin et du Niger;
  • la Zone F, partiellement opérationnelle, avec l’installation du CMC à Accra (Ghana), regroupe le Ghana, la Côte d’Ivoire, le Libéria, la Sierra Léone, la Guinée et le Burkina Faso.
  • la Zone G, dont l’installation du CMC est prévue à Praia (Cap-Vert) et n’est pas encore opérationnelle, regroupe le Sénégal, la Gambie, la Guinée-Bissau, le Cap-Vert et le Mali.

Au niveau national, il est prévu un Centre des Opérations Maritimes (COM) qui doit regrouper, en plus de la marine nationale qui en assure la coordination, les acteurs majeurs de l’action de l’État en mer ; notamment : la police maritime, les douanes, la pêche et l’environnement

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